L’AVIS DU « MONDE » – À NE PAS MANQUER
Avant d’en venir au cinéma, Edward Yang (1947-2007) fut d’abord ingénieur informatique, ce qui explique peut-être dans ses films ce goût de la connectique, des structures en réseau, des combinatoires de personnages, qui se croisent et se recroisent comme autant d’électrons lancés dans le circuit de la grande ville. De la « nouvelle vague » taïwanaise qui émergea au début des années 1980, il fut l’un des piliers avec Hou Hsiao-hsien, bien que sa mort prématurée, à 59 ans, laisse derrière lui une œuvre courte, soit sept longs-métrages en à peine vingt ans d’activité.
D’entre eux, le plus connu reste le tout dernier, Yi Yi (2000), Prix de la mise en scène à Cannes, bouleversante fresque familiale qui ressortira en salle le 6 août en version restaurée. Mais avant cela, deux pièces plus rares du laboratoire yangien, elles aussi rétablies dans leur lustre, le précèdent sur les écrans, Confusion chez Confucius (1994) et Mahjong (1996), ce dernier demeuré inexplicablement inédit nonobstant la présence à l’affiche d’une star française, Virginie Ledoyen.
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