Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, Lynda Kellam dort moins. En dehors de ses heures de travail et de ses activités comme secrétaire d’Iassist, une organisation des professionnels de la donnée publique, elle fait partie d’un groupe d’une dizaine de volontaires qui s’activent, sur leur temps libre, jour et nuit, à animer et à coordonner le « Data Rescue Project 2025 ».
Ils ont d’abord coordonné une grande partie des besoins et des actions de sauvegarde des données publiques américaines dans un Google Doc, avant de basculer sur un site dédié. Des efforts qui s’appuient sur la bonne volonté des citoyens et, surtout, sur des dizaines d’organismes dévolus à l’archivage du Web et des ressources publiques, constitués notamment de documentalistes travaillant dans les universités américaines.
Des milliers de pages Web effacées
Autant d’associations et de professionnels effarés par la purge des données publiques survenue aux Etats-Unis depuis le 20 janvier. Le jour de son investiture, Donald Trump a signé une série de décrets fixant les lignes de son second mandat : parmi eux, des textes destinés à revenir sur la politique climatique des Etats-Unis ou à mettre fin, dans son administration, aux programmes et politiques DEI (diversité, équité, inclusion).
Il vous reste 82.64% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.