Les négociateurs ne sont pas parvenus à un accord à l’issue de la COP16 contre la désertification, samedi.
Un échec qui balaie les espoirs de voir un protocole contraignant pour lutter contre les sécheresses être mis en place.
Il s’agit du dernier échec en date pour les sommets de l’ONU après ceux de la COP biodiversité et le traité contre la pollution plastique.
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Notre planète
Encore un échec. Les négociateurs ne sont pas parvenus à un accord pour faire face à la sécheresse, samedi 14 décembre, à l’issue de la COP16 contre la désertification qui se tenait à Ryad, en Arabie saoudite. Les discussions se sont achevées tôt le matin, un jour plus tard que prévu, alors que les parties à la Convention de l’ONU sur la lutte contre la désertification (CNULCD), qui réunit 196 pays et l’Union européenne, tentaient de parvenir à un consensus pour créer un protocole contraignant pour lutter contre les sécheresses.
« Les parties ont besoin de plus de temps pour se mettre d’accord sur la meilleure façon d’avancer », a conclu Ibrahim Thiaw, secrétaire exécutif de la COP16. Le communiqué de presse publié samedi affirme que les pays ont « fait des progrès significatifs en jetant les bases d’un futur régime mondial de lutte contre la sécheresse, qu’ils ont l’intention d’achever lors de la COP17 en Mongolie en 2026 ».
300 milliards de dollars chaque année
L’échec de ces négociations acte un nouveau revers dans la diplomatie climatique et environnementale après l’échec partiel des négociations sur la biodiversité en Colombie , l’échec d’un accord sur la pollution plastique en Corée du Sud et un accord sur le financement de l’action climatique décevant pour les pays en développement lors de la COP29 à Bakou , en Azerbaïdjan.
Les sécheresses, « alimentées par la destruction de l’environnement par l’homme », coûtent au monde plus de 300 milliards de dollars chaque année, et devraient affecter 75% de la population mondiale d’ici à 2050, selon l’ONU. Selon un délégué d’un pays africain, les représentants du continent souhaitaient un protocole contraignant qui imposerait aux gouvernements de se doter de plans pour se préparer et faire face à la sécheresse. Deux autres participants à la COP16, ayant également requis l’anonymat, ont affirmé à l’AFP que les pays développés n’étaient pas en faveur d’un tel protocole, plaidant plutôt pour un « cadre », jugé inadéquat par les pays africains.
Avant les négociations à Ryad, l’UNCCD avait estimé que 1,5 milliard d’hectares de terres devaient être restaurés d’ici à la fin de la décennie, et que des investissements mondiaux d’au moins 2,6 trillions de dollars étaient nécessaires. La première semaine de la COP16 a vu des engagements de plus de 12 milliards de dollars de la part d’entités telles que le Groupe de coordination arabe, un ensemble d’institutions nationales et régionales, et le Partenariat mondial de Ryad pour la résilience à la sécheresse, qui vise à mobiliser des fonds publics et privés pour aider les pays à risque.