La présidence brésilienne de la COP30 a publié, vendredi 21 novembre, une nouvelle proposition d’accord qui ne contient pas la feuille de route sur la sortie des énergies fossiles réclamée par de nombreux pays.
Le mot « fossiles » n’apparaît pas dans le texte principal de compromis, publié au dernier jour théorique de la grande conférence de l’ONU sur le climat, à Belem au Brésil. Il se contente de noter les « niveaux records de capacités d’énergies renouvelables », sans aller plus loin sur la question énergétique.
Une trentaine de pays avaient écrit jeudi à la présidence brésilienne pour lui demander d’inclure une feuille de route pour la sortie des énergies fossiles, faute de quoi ils ne pourraient soutenir d’accord à la COP30, où le consensus est indispensable. « Nous ne pouvons pas soutenir un texte qui n’inclue pas de feuille de route pour une transition juste, ordonnée et équitable vers la sortie des combustibles fossiles », écrivent-ils.
La France a ainsi dénoncé vendredi « l’omission incompréhensible » des énergies fossiles dans le projet d’accord de la présidence brésilienne. « Ce texte est décevant : il ne fait aucune mention des énergies fossiles, qui sont responsables de plus de 80 % du réchauffement climatique. C’est une omission incompréhensible à l’heure de l’urgence climatique », a affirmé à Belém (Brésil) la ministre de la Transition écologique, Monique Barbut, dans un message transmis à l’Agence France Presse (AFP).
La sortie du pétrole, du charbon et du gaz, largement responsables du réchauffement, est revenue dans le débat avec force à Belem alors que le sujet semblait impossible à raviver depuis un premier appel à la COP28 à Dubaï il y a deux ans.
Le président Lula lui-même prône une « feuille de route » pour accélérer cette sortie depuis le début du sommet. Mais selon un négociateur qui souhaite rester anonyme, la Chine, l’Inde, l’Arabie saoudite, le Nigeria et la Russie y ont opposé une fin de non-recevoir.










