Cela pourrait être le point de départ d’un thriller financier : deux semaines après avoir été versés, en 2017, les 50 millions investis par le groupe financier turc Candy Group International (CGI) pour le rachat de la banque ivoirienne Cofipa, en cessation de paiement, se sont volatilisés. Huit ans plus tard, CGI assure n’avoir jamais revu la couleur de son argent. Aucun de ses recours, ni à l’amiable, ni en justice, n’a abouti. L’entreprise soupçonne un détournement de fonds massif.
Retour en 2017. La Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) décide alors de relever à 10 milliards de francs CFA le capital social minimum des banques de la zone de l’Union économique et monétaire ouest-africaine. Plusieurs banques de la région, ivoiriennes notamment, se retrouvent en difficulté en raison de cette mesure. La Cofipa Investment Bank-Côte d’Ivoire (CIB-CI), dont le capital n’atteint alors que la moitié de cette somme, en fait partie. Déjà en cessation de paiement, la banque se trouvait depuis 2011 sous administration provisoire de l’Etat, placée par le ministre des finances sous la tutelle d’un banquier nommé A. C.
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