Ce sont des signaux faibles, mais qui, mis bout à bout, incitent à la vigilance cet été. Les indicateurs disponibles du Covid-19 en France, s’ils restent à des niveaux très bas, sont en augmentation depuis trois semaines.
La quantité de virus retrouvée dans les eaux usées de 54 collectivités montre ainsi une tendance à la hausse, selon les données du réseau Sum’Eau. Le nombre de passages aux urgences pour suspicion de Covid-19 est pour sa part en augmentation chez les adultes, mais sur de très petits effectifs, selon le bulletin de Santé publique France (SPF) publié mercredi 28 mai – une hausse de 25 % des cas équivaut à 41 passages supplémentaires chez les 15-74 ans. « Il y a probablement un début de reprise épidémique, mais dont la taille est incertaine », analyse Bruno Lina, directeur du Centre national des virus respiratoires à Lyon.
A cette vision impressionniste de la situation épidémique s’ajoute l’arrivée sur le territoire français d’un nouveau variant issu de la galaxie Omicron qui, avec ses milliers de rejetons, règne en maître absolu depuis son émergence fin 2021. Depuis la fin mars, une douzaine de cas de ce nouveau venu nommé NB.1.8.1 ont été identifiés en France, notamment en Auvergne-Rhône-Alpes et en Nouvelle-Aquitaine, mais pas encore dans le nord du pays. « On sait qu’il représente plus de 5 % des virus qui circulent en France », précise Bruno Lina, qui insiste sur le fait qu’il s’agit d’un nombre très faible.
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