- Le gouvernement envisage un coup rabot sur le CPF, le compte personnel de formation.
- Le montant pris en charge pour certaines prestations pourraient être davantage plafonnées, notamment les bilans de compétences, mais aussi le permis de conduire.
- À la clé, jusqu’à 250 millions d’euros d’économies.
Suivez la couverture complète
Budget 2026 : les annonces choc de François Bayrou
Pour faire des économies, le gouvernement s’apprête à durcir à nouveau les règles d’usage du CPF (compte personnel de formation). Déjà en 2024, une participation forfaitaire obligatoire de 100 euros (102,23 euros au 1ᵉʳ janvier 2025) avait été instaurée pour les personnes souhaitant l’utiliser. Cette fois, les nouvelles restrictions viseraient principalement les bilans de compétences qui coûtent chaque année à l’État près de 150 millions d’euros, et possiblement les formations au permis de conduire.
Les bilans de compétence dans le viseur
Les bilans de compétences, très prisés par les bénéficiaires du CPF, coûtent, en moyenne, 2.000 euros qui peuvent être financés par le compte personnel de formation. Mais l’État pourrait baisser sa dotation à seulement 1.700 euros par personne. En outre, selon le journal Les Echos, le gouvernement envisagerait aussi un nombre d’heures plancher, une limitation à un achat tous les cinq ans et un cahier des charges national pour garantir l’homogénéité des prestations.
De quoi inquiéter Benjamin Dupetit, consultant en bilan de compétences. 80% de ses bénéficiaires font appel à lui via le CPF. « Sincèrement, oui, j’ai vraiment peur. Il y a eu tellement, tellement de choses, de nouvelles lois qui ont été apportées au CPF. Il y a aussi besoin de stabilisation et de voir les choses arriver. Moi, je suis un petit cabinet. C’est bien d’avoir quand même une vue d’ensemble à long terme. Sinon, on ne va pas être serein »
, dit-il dans le reportage de « Bonjour ! La Matinale de TF1 », à voir en tête de cet article.
Les formations au permis voiture et moto sont aussi dans la ligne de mire du gouvernement. L’État pourrait baisser la dotation à 700 ou 1.000 euros par personne, contre un prix moyen constaté l’an dernier de 1.260 euros pour 25 heures. Ce qui là-aussi affole les professionnels. « Je ne vois pas pourquoi ce sont toujours
les auto-écoles
qui sont ciblées sur les restrictions du CPF, parce que c’est une des formations presque primordiales à l’accession au travail »,
déplore Nathalie Vercinsky-Boyne, secrétaire à l' »auto-école J » de Nice.
Avec ses coups de rabot sur le CPF, l’État cherche à économiser 250 millions d’euros.