Quatre jours après le crash meurtrier d’un avion de a compagnie Azerbaijan Airlines au Kazakhstan, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev pointe directement la Russie du doigt.
Suivez la couverture complète
Un avion d’Azerbaïdjan Airlines s’écrase au Kazakhstan, la Russie soupçonnée
L’Azerbaïdjan accuse la Russie. Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a estimé ce dimanche que les diverses versions des faits avancées par Moscou après le crash de l’avion d’Azerbaijan Airlines qui s’est écrasé mercredi au Kazakhstan « montrent clairement que la partie russe voulait étouffer l’affaire ».
« Les faits sont que l’avion civil azerbaïdjanais a été endommagé de l’extérieur au-dessus du territoire russe (…) la queue de l’avion a été gravement endommagée par des tirs provenant du sol », a déclaré le dirigeant dans une interview télévisée, reprise par l’agence de presse Azertag. Il a également indiqué que l’avion avait été rendu « incontrôlable » par des moyens militaires de brouillage électronique.
Réclamant des excuses publiques de la part de Moscou, Ilham Aliev a estimé que les diverses versions des faits avancées par la Russie après le crash « montrent clairement que la partie russe voulait étouffer l’affaire ». « Admettre (sa) culpabilité, présenter des excuses en temps utile à l’Azerbaïdjan, qui est considéré comme un pays ami, et informer le public à ce sujet, voilà autant de mesures et d’étapes qui auraient dû être prises », a-t-il ajouté à la télévision nationale
Vladimir Poutine avait présenté des excuses samedi, mais s’était refusé à dire clairement si l’avion d’Azerbaijan Airlines avait été touché par un missile russe, alors que la défense antiaérienne était en action au moment où il tentait d’atterrir à Grozny, en Russie. Il s’est contenté de déplorer que « cet incident tragique se soit produit dans l’espace aérien russe », a rapporté le Kremlin.
Au cours d’un entretien téléphonique samedi avec son homologue azerbaïdjanais, le président russe a expliqué que « l’avion de ligne azerbaïdjanais avait tenté à plusieurs reprises d’atterrir à l’aéroport de Grozny », la capitale de la Tchétchénie, sa destination, dans le Caucase russe.