Boeing s’est dit prêt à aider la compagnie Air India et a adressé ses pensées à « toutes les personnes concernées » par le crash du vol 171, un Boeing 787 Dreamliner qui s’est écrasé jeudi 12 juin peu de temps après son décollage de l’aéroport d’Ahmedabad, dans le nord-ouest de l’Inde, avec 242 personnes à bord.
« Nous sommes en contact avec Air India concernant le vol 171 et nous nous tenons prêts à les soutenir. Nos pensées vont aux passagers, à l’équipage, aux premiers intervenants et à toutes les personnes concernées », a déclaré le groupe dans un message transmis à l’Agence France-Presse (AFP).
Ce crash est le tout premier pour un Boeing 787 Dreamliner, a précisé à l’AFP une source proche du dossier, confirmant des bases de données consultées par l’Agence. L’appareil est un long-courrier entré en service en 2011, pouvant transporter entre 248 et 330 personnes maximum. Il a depuis été adopté par plus de 80 compagnies aériennes à travers le monde.
Le constructeur aéronautique américain est « au courant des premières informations » sur ce crash et « travaille à réunir plus d’informations », a expliqué un porte-parole du groupe dans son communiqué.
De son côté, l’organisme britannique chargé des enquêtes sur les accidents aériens, l’AAIB, a annoncé dans un communiqué déployer une équipe d’enquêteurs pour participer aux investigations, du fait de la présence de victimes britanniques.
Plusieurs contretemps industriels
Le long-courrier a décollé à 13 h 39 locales (10 h 10, heure à Paris) pour l’aéroport de Gatwick, au Royaume-Uni, selon les premiers éléments de la direction générale de l’aviation civile indienne. Juste après le décollage, pour une raison encore inconnue, il a émis un appel de détresse avant de s’écraser « hors du périmètre de l’aéroport », a précisé cette même source. Aucun des 242 passagers et membres d’équipage du Boeing 747 n’a manifestement survécu à cette catastrophe, « il semble qu’il n’y ait aucun survivant », a communiqué à l’AFP le chef de la police d’Ahmedabad, GS Malik.
Le 787 Dreamliner a connu plusieurs contretemps industriels. Les livraisons ont été suspendues à plusieurs reprises entre 2021 et 2023 en raison de problèmes de production. En mai 2024, l’Agence américaine de l’aviation civile (FAA) avait ouvert une enquête afin de déterminer si Boeing avait bien effectué les inspections requises de ses 787, et si des documents liés à ces inspections avaient été falsifiés par des employés.
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Un ingénieur lanceur d’alerte avait accusé l’avionneur « d’avoir, de manière répétée, ignoré des inquiétudes graves concernant la sécurité et le contrôle qualité dans la construction des 787 et des 777 », dans un courrier adressé en janvier 2024 à la FAA. Boeing avait affirmé avoir « toute confiance dans le 787 Dreamliner », assurant que « les problèmes signalés [avaient] fait l’objet d’un examen d’ingénierie rigoureux sous surveillance de la FAA ».
Le titre de Boeing reculait fortement à l’ouverture de Wall Street, de 4,39 % à 204,60 dollars (176,60 euros) vers 15 h 45 (heure à Paris).