Automobile, santé… Ces temps-ci, toutes les assurances augmentent. Sauf une : l’assurance emprunteur. Depuis quinze ans, les primes ne font que baisser pour cette couverture qui prend en charge le remboursement de votre prêt immobilier en cas de licenciement, d’accident, de maladie ou de décès. Le rabais atteint 40 % entre 2010 et aujourd’hui, selon les calculs du cabinet Actélior. Le fruit d’une succession de mesures de libéralisation de ce marché, dont la loi Lemoine, instaurée en 2022, constitue la dernière étape.
« Avant 2010, la banque pouvait refuser votre demande de changement d’assurance emprunteur. Elle n’acceptait que si vous étiez un jeune cadre dynamique qu’elle voulait garder comme client », se souvient David Echevin, directeur général d’Actélior.
Un vent de liberté se lève en 2010, quand la loi Lagarde permet alors de choisir un autre acteur que sa banque pour assurer son prêt. Puis, en 2014, la loi Hamon autorise à changer de prestataire à tout moment au cours de l’année de la signature de l’emprunt. Les tarifs de l’assurance emprunteur commencent alors à chuter, de 20 % à 41 % selon les profils, constate, en 2020, le Comité consultatif du secteur financier (CCSF). Enfin, en 2022, la loi Lemoine rend possible la présentation à son prêteur d’un nouveau contrat d’assurance à n’importe quel moment de la vie de l’emprunt. Si le nouveau niveau de garanties est équivalent à celui de l’assurance groupe qu’elle vous a préalablement fait souscrire, votre banque doit l’accepter sous dix jours.
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