Le contentieux entre la Ligue de football professionnel (LFP) et DAZN, le principal diffuseur de la Ligue 1, continue. Dans un très bref communiqué publié dans la soirée du mardi 15 avril, la LFP « prend acte de l’échec de la médiation initiée début mars 2025 ». « Le contrat liant les parties demeure en vigueur », poursuit le texte. L’instance « attend de son partenaire qu’il exécute pleinement l’ensemble de ses obligations à ce titre ».
« Après quatre mois de discussions (…) et plusieurs propositions mises sur la table, la médiation n’a malheureusement pas permis de suffisamment rapprocher les points de vue. Il a donc été impossible de trouver – à ce stade – un accord pour une résolution amiable de la situation », a réagi de son côté la plateforme britannique.
Un peu plus tôt, le conseil d’administration de la LFP avait pourtant validé la proposition de rupture du contrat avec le diffuseur du championnat de France en fin de saison, selon les informations du Monde, faisant suite au vote en ce sens du collège des clubs de Ligue 1. Mais la plateforme a refusé les conditions financières de ce divorce, alors que les deux parties sont contractuellement liées au moins jusqu’en 2026.
Inquiétude des petits clubs français
Depuis des mois, le football français évolue dans un contexte de tensions accrues entre la LFP et DAZN, qui a acquis les droits de diffusion en direct de huit des neuf rencontres de Ligue 1 par journée pour 400 millions d’euros annuels jusqu’en 2029.
La plateforme, qui se plaint notamment des conditions d’exploitation difficiles liées au piratage et du manque de coopération de certains clubs pour mettre en valeur le « produit Ligue 1 », réclame à l’instance 573 millions d’euros « pour manquement observé » et « tromperie sur la marchandise ».
Après avoir un temps refusé de payer la LFP, DAZN s’est finalement acquitté d’une partie de son échéance du mois de janvier (35 millions d’euros) et doit procéder à deux autres versements, les 30 avril et 30 juin, pour un montant total de 140 millions d’euros.
Ce conflit amplifie l’inquiétude des équipes françaises les plus fragiles sur le plan financier et ravive les dissensions entre les présidents de club au sujet de la stratégie de la Ligue et de son président, Vincent Labrune, dans le dossier des droits TV.
Si l’instance et la plateforme britannique n’arrivaient pas à se mettre d’accord, leur conflit pourrait se régler in fine devant la justice.