Il y aurait donc un deuxième Gérald Darmanin. On connaissait le ministre ultra-médiatique de la prison, de la lutte contre le narcotrafic et plus largement de la « refondation sécuritaire », pour reprendre ses mots, mais il existerait aussi un autre garde des sceaux, plus méconnu, celui en charge de la réinsertion. Politiquement, on parlerait de la jambe gauche, d’un ministre de droite. Ce matin, depuis le premier étage de la Chancellerie, et devant une centaine de représentants du monde de la justice, M. Darmanin a profité du lancement des Etats généraux de l’insertion et de la probation, pour vanter les vertus du deuxième pilier de sa politique pénale.
« Ces deux démarches, la sécurité et la réinsertion ne sont pas substituables, elles ne sont pas simplement complémentaires. Elles incarnent en une seule exigence, celle de la République qui punit, qui protège (…) et qui ne renonce jamais à accompagner et à reconstruire », a lancé le garde des sceaux. Dans une démarche, qui, dit-il, « interroge, disrupte, et bouscule », il se donne plusieurs mois de consultations, d’auditions et de tables rondes, avec des magistrats, des universitaires, des agents pénitentiaires et du service de l’insertion et de la probation, afin d’aboutir fin décembre à des « propositions innovantes et consensuelles ».
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