Et si dans une semaine tout devait s’arrêter ? Sans vraiment croire à l’option d’une nouvelle censure et à ses implications vertigineuses, le gouvernement de François Bayrou sait que son avenir dépend en grande partie des négociations menées entre Bercy et les groupes parlementaires pour aboutir à un compromis sur les textes budgétaires de l’année 2025.
Après le vote du Sénat, le budget de l’Etat devrait occuper des heures durant la commission mixte paritaire (CMP) convoquée jeudi 30 janvier. En cas d’accord entre députés et sénateurs, le vote solennel, prévu la semaine du 3 février, devrait contraindre le premier ministre à recourir à l’article 49 alinéa 3 de la Constitution pour faire adopter sans vote le budget à l’Assemblée nationale.
Dans le maelstrom post-dissolution, François Bayrou espère maintenir sa position de chef du gouvernement. Le centriste se prend à rêver de déjouer tous les pronostics de l’instabilité à l’immobilisme alors que son prédécesseur, Michel Barnier, s’était trouvé piégé dans le rôle de « victime expiatoire » des oppositions. Sans majorité et sans programme clair, le président du MoDem se verrait bien rester jusqu’en 2027 à Matignon. « Il est fait pour être premier ministre dans des conditions difficiles », clame le président du groupe MoDem au Palais-Bourbon, Marc Fesneau.
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