Récession, pas récession ? Depuis la chute du gouvernement Barnier, le 4 décembre, les inquiétudes sur la conjoncture française s’accumulent. Si, en cette fin d’année, l’économie n’a pas basculé dans le rouge, elle est sur le fil. De fait, l’activité du quatrième trimestre devrait être atone (+ 0 %), selon les chiffres publiés mardi 17 décembre par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Cela, principalement en raison du contrecoup de l’effet des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, qui ont dopé le produit intérieur brut (PIB) entre juillet et septembre. Sur l’ensemble de 2024, la croissance française devrait s’établir à 1,1 %, un chiffre identique à celui de 2023.
Compte tenu de l’incertitude politique et budgétaire, 2025 ne s’annonce guère florissante. Pour les six premiers mois, l’institut statistique prévoit une progression du PIB de 0,2 % par trimestre. De sorte qu’à l’été, l’économie aura engrangé 0,5 % de croissance − même si le semestre suivant devait se révéler totalement atone, la croissance sur l’ensemble de 2025 sera donc d’au moins 0,5 %. La Banque de France, qui, contrairement à l’Insee, fait des prévisions sur l’année complète, prévoit quant à elle 0,9 % de croissance en 2025 − un chiffre revu à la baisse de 0,3 % par rapport aux prévisions publiées à l’automne. Une révision qui doit beaucoup « à l’incertitude au niveau international », explique le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, dans un entretien au Figaro du 17 décembre. Les prévisions de croissance pour la zone euro ont elles aussi été revues à la baisse (- 0,2 %), ce qui ne met pas la France dans une situation particulièrement plus dégradée que ses voisins.
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