- L’Allemagne a attribué vendredi à la Russie une « attaque informatique » visant son système de contrôle du trafic aérien.
- Une « campagne » de déstabilisation durant les dernières législatives allemandes aurait également été organisée.
- Moscou n’a pas encore réagi à ces accusations.
L’ambassadeur russe à Berlin convoqué par le ministère des Affaires étrangères. Les autorités allemandes ont accusé vendredi Moscou d’avoir orchestré une campagne de déstabilisation sur leur sol : une « attaque informatique
» visant le système de contrôle du trafic aérien aurait été menée, ainsi qu’une « campagne
» de déstabilisation durant les dernières législatives allemandes.
« Le service de renseignement militaire russe GRU est responsable de cette attaque
» informatique commise en août 2024 contre la sécurité aérienne allemande, que Berlin « attribue clairement (…) au collectif de hackers APT28, également connu sous le nom de Fancy Bear
« , a déclaré un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères. Et ce dernier de poursuivre : « Deuxièmement, nous pouvons aujourd’hui affirmer de manière formelle que la Russie a tenté, à travers la campagne Storm 1516, d’influencer et de déstabiliser tant la dernière élection au Bundestag que, de façon continue, les affaires intérieures de la République fédérale d’Allemagne
« .
Le porte-parole de la diplomatie allemande a annoncé, « en étroite concertation avec nos partenaires européens, une série de mesures de rétorsion afin de faire payer à la Russie
le prix de ses attaques hybrides
« . L’Allemagne va « soutenir de nouvelles sanctions individuelles contre des acteurs hybrides
» au niveau de l’UE, qui impliqueront des « interdictions d’entrée
» dans l’UE, « le gel de leurs avoirs et une interdiction d’accès aux ressources économiques
« . L’ambassade russe à Berlin n’a pas réagi dans l’immédiat à ces accusations.
Depuis l’invasion russe de l’Ukraine, les pays européens accusent la Russie de mener une guerre « hybride
» à leur égard — soit un mélange de moyens non conventionnels qui peut inclure du sabotage ou des campagnes de désinformation. Premier soutien de l’Ukraine en Europe, l’Allemagne se considère comme une cible centrale de ces attaques.








