Le cyclone Garance a frappé, vendredi 28 février au matin, la façade nord de l’île de La Réunion, secouée par de fortes pluies et d’importantes rafales de vent, dépassant les 200 kilomètres à l’heure. Au moins une personne est morte et deux personnes sont portées disparues, a fait savoir le préfet de l’île, Patrice Latron, en début d’après-midi sur Franceinfo, alors que l’île est toujours maintenue en vigilance rouge.
« Malheureusement, il y a une victime, une personne décédée sur la commune de Saint-Denis, qui est sortie alors que nous étions en confinement et nous constatons deux personnes disparues que nous sommes en train de rechercher sur la commune de Saint-Paul », a déclaré le préfet. Il a ajouté : « La population est toujours confinée, l’alerte rouge continue d’être en vigueur probablement pour le reste de la soirée voir de la nuit ».
« La situation est en train de s’améliorer sur le nord de la Réunion mais paradoxalement ce n’est pas le cas sur les hauteurs de l’Ouest, il y a encore de très importants cumuls de pluie, les cours d’eau sont énormément gonflés, il y a des routes qui sont coupées », a poursuivi M. Latron, qui a qualifié le cyclone de « brutal ». et « plus violent que Belal ». Ce cyclone intense qui s’était abattu sur La Réunion le 15 janvier 2024 avait provoqué la mort de quatre personnes et fait 100 millions d’euros de dégâts, selon les chiffres de France assureurs.
Plus d’électricité pour 145 000 foyers
« Garance a atterri à 10 heures sur le nord de l’île de la Réunion, à proximité de Sainte-Suzanne, au stade de cyclone tropical [il était cyclone intense précédemment] », avait déclaré Météo-France dans son dernier bulletin en milieu de matinée. « L’œil va traverser l’île et devrait ressortir en mer par le sud dans les deux ou trois prochaines heures », avait ajouté l’organisme météorologique.
Des vents soufflant à 214 kilomètres à l’heure ont été relevés par Météo-France à l’aéroport international situé dans le nord de l’île, et à 230 kilomètres à l’heure au Piton Sainte-Rose, quartier de l’extrême est de l’île. « Les conditions vont rester très dégradées sur l’ensemble de l’île toute la journée de vendredi », insiste Météo-France. L’alerte violette, le plus haut niveau de vigilance qui avait été déclenchée à 9 heures, heure locale (6 heures à Paris), a été levée trois heures plus tard par la préfecture, l’île repassant en alerte rouge.
Toutes les communes de l’île ont ouvert au public leurs centres d’hébergement d’urgence. Plus de 500 personnes habitant des logements précaires ou n’ayant pas de domicile y sont actuellement hébergées, a détaillé le préfet, Patrice Latron, au petit matin. A 11 heures vendredi, 145 000 foyers étaient privés d’électricité, soit 30 % des clients du réseau, selon la préfecture, tandis que 12 % étaient privés d’Internet.
« De nombreuses toitures ou ouvertures (portes et fenêtres) n’ont pas résisté à la force des vents », a également déclaré la préfecture dans son communiqué, qui fait savoir que les opérations post-cyclone s’organisent.
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