L’AVIS DU « MONDE » – À VOIR
Obsédés de la propreté s’abstenir. Crasse, premier long-métrage de la Britannique Luna Carmoon, réalisatrice de plusieurs clips du groupe de rock Fontaines D.C., porte parfaitement son nom. Peu de cinéastes depuis l’Américain John Waters ont réussi à rendre avec une telle force une odeur à l’écran, même si on ne doute pas qu’une version en odorama n’aurait fait que renforcer le malaise que l’on peut ressentir à suivre la crise existentielle que traverse Maria (impressionnante Saura Lightfoot-Leon), à l’été 1994 à Londres.
Le film s’ouvre dix ans plus tôt. La petite fille âgée de 7 ans vit alors avec sa mère Cynthia (Hayley Squires), femme hors du commun issue de la classe populaire qui fait de l’existence un jeu perpétuel ouvert à l’imaginaire au milieu de la tonne d’objets que cette victime du syndrome de Diogène entasse chez elle.
Maria est partagée entre une profonde honte et l’émerveillement d’un amour fusionnel. Jusqu’à ce que les services sociaux s’en mêlent. On la retrouve lycéenne hébergée chez Michelle (Samantha Spiro) dans un environnement plus normalisé. Mais quelque chose bascule quand lui sont livrées un jour les cendres de sa mère biologique.
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