
Ici, tous les chemins mènent à la source. Entre les vignes et les prairies pour chevaux, autour des halles ou depuis l’autoroute A9, chaque carrefour indique la direction « source Perrier ». Vergèze, 5 000 habitants, vit au rythme de l’eau pétillante la plus connue au monde. Depuis plus de cent soixante ans, la petite bouteille verte bombée est produite ici, entre Nîmes et Montpellier, dans le Gard.
A la fin du XXe siècle, Perrier était le premier employeur du département. Près de 3 000 salariés venaient chaque jour travailler à l’usine de Vergèze. Si l’entreprise n’emploie plus aujourd’hui qu’un petit millier de personnes, elle a façonné l’activité de tout un territoire, conditionné une certaine renommée touristique – avec 8 000 visiteurs par an au Musée Perrier –, et enrichi la commune. « Dans les années 2000, sur 4 euros d’impôt perçus, 3 euros provenaient de Perrier, explique René Balana, qui fut maire de la ville de 2001 à 2020. L’entreprise avait le plus gros foncier bâti de la commune, plus important que celui de tous les habitants réunis. Et elle avait la réputation de bien payer ses salariés. »
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