Une rave-party illégale organisée depuis mercredi soir dans le Lot, sur un terrain agricole privé situé entre les communes de Montvalent et Rocamadour, réunissait « autour de 10 000 participants » samedi 10 mai, selon la préfecture. « Nous avons, à titre préventif, renforcé le dispositif sanitaire que nous avons réquisitionné et mobilisé. Nous aurons ce soir une trentaine de secouristes, une trentaine de sapeurs-pompiers, les centres hospitaliers sont également en alerte », a fait savoir la préfète, Claire Raulin, confirmant le nombre de participants.
« Nous avons des risques qui vont augmenter compte tenu du fait que cette rave-party illégale dure depuis très longtemps, compte tenu du fait que des personnes sont plus ou moins en bonne condition », a expliqué Mme Raulin, lors d’un point presse peu après 17 heures. Poursuivant : « Nous savons les comportements qu’ont les personnes sur le site, pour certaines d’entre elles, elles sont depuis 3-4 jours sur ce site (…) il fait beau, il fait chaud, il y a aussi de la déshydratation et on sait qu’avec certains comportements, il pourrait y avoir des risques accrus sur la santé ».
Selon la préfète, « 90 % des infractions qu[i sont relevées sur site depuis mercredi] sont liées aux stupéfiants ». Samedi matin, la préfecture avait déclaré qu’une personne ayant consommé des stupéfiants avait été transportée à l’hôpital. Depuis, il y a eu « quelques transports sanitaires vers les hôpitaux pour des pathologies sans gravité », a-t-elle complété, ajoutant qu’« à peu près 90 personnes ont été prises en charge sur site, soit pour de la traumatologie, soit pour des pathologies liées à la consommation de stupéfiants ».
La fête illégale qui a débuté dans la nuit de mercredi à jeudi devrait se poursuivre jusqu’à dimanche soir et occasionne « des nuisances très nombreuses », selon la préfète, qui fera « un bilan du nombre de contrôles et des infractions relevées à la fin de l’événement ».
« C’est bien de faire la fête mais il faut aussi penser aux conséquences », a affirmé lors du point de presse Guilhem Cledel, le maire de Montvalent. « Mes administrés n’en peuvent plus, ils sont excédés, fatigués et inquiets, il y a quand même énormément d’angoisse », a-t-il dit. La préfecture a invité les personnes constatant des dégâts sur leurs propriétés à déposer plainte.