Dans le monde rêvé de Donald Trump, les taxes douanières sont payées par les fabricants étrangers désireux d’écouler leurs marchandises aux Etats-Unis. Pas par le consommateur américain. L’inflation née de ces surcoûts disparaît, comme par magie, dans les rayons débordant de café colombien et de jouets chinois. Un tour de passe-passe que le président américain compte réaliser, comme d’habitude, par la seule force de ses injonctions.
Samedi 17 mai, M. Trump a ainsi demandé, sur son réseau Truth Social, à Walmart d’« avaler les taxes douanières » mises en place depuis le 3 avril. « Je vais surveiller, et vos clients aussi », a-t-il prévenu. Deux jours auparavant, le premier distributeur américain – et mondial – avait affirmé qu’il fallait s’attendre à des hausses de prix dès le mois de mai dans ses magasins. Et ce, malgré la trêve conclue le 12 mai entre la Chine et les Etats-Unis, se traduisant par une désescalade sur le front des barrières aux frontières. « Nous ferons de notre mieux pour maintenir nos prix aussi bas que possible, mais, compte tenu de l’ampleur des droits de douane, même aux niveaux réduits annoncés cette semaine, nous ne sommes pas en mesure d’absorber toute la pression », a lâché Doug McMillon, le patron de Walmart.
Il vous reste 52.73% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
