L’affaire a été présentée comme le plus vieux cold case du pays. Un homme de 92 ans a été condamné, mardi 1er juillet, à la prison à vie avec une peine de sûreté de vingt ans pour le viol et le meurtre d’une femme en 1967 en Angleterre. Lundi, Ryland Headley a été reconnu coupable d’avoir violé et tué Louisa Dunne, une veuve âgée de 75 ans, retrouvée étranglée chez elle à Bristol, dans le sud-ouest de l’Angleterre, il y a près de soixante ans.
« Vous ne serez jamais libéré et vous mourrez en prison », a déclaré le juge Derek Sweeting, du tribunal de Bristol, en annonçant la peine infligée au nonagénaire, qui avait 34 ans au moment des faits. « Mme Dunne était vulnérable. C’était une petite femme âgée vivant seule. Vous avez exploité cette vulnérabilité », a-t-il ajouté.
« Vous êtes entré par effraction chez elle, vous l’avez agressée sexuellement et, ce faisant, vous avez causé sa mort », a-t-il rappelé. « Vous n’aviez peut-être pas l’intention de tuer, mais vous aviez prévu de la violer et vous l’avez brutalisée », a poursuivi le magistrat, ajoutant que ses actes démontraient un « mépris total pour la vie humaine et la dignité ».
Elucidé grâce aux technologies d’analyses ADN
Ryland Headley n’avait jamais été confondu pour ce crime resté non résolu plus d’un demi-siècle. Il avait en revanche été condamné en 1978 pour le viol de deux femmes, une septuagénaire et une octogénaire, commis en octobre 1977 à Ipswich, dans le sud-est de l’Angleterre. Dans les deux cas, il était entré au domicile de ses victimes pendant la nuit, les avait menacées avant de les violer.
A l’époque de la mort de Louisa Dunne, malgré une vaste enquête de police au cours de laquelle les empreintes de mains de 19 000 hommes avaient été recueillies, le meurtrier était resté introuvable.
L’affaire a connu un rebondissement en 2023, quand la police a rouvert l’affaire en recourant aux technologies d’analyses ADN, qui ont permis de retrouver une empreinte génétique correspondant à celle de Ryland Headley.