Est-ce le début d’une nouvelle ère mondiale de recul des politiques climatiques ou une parenthèse de quelques années ? Impossible de répondre encore à cette question mais les mots de Donald Trump, lors de son discours d’investiture, lundi 20 janvier, ont prouvé une nouvelle fois que la lutte contre la transition écologique était un levier du populisme. Alors que des mégafeux détruisaient Los Angeles, le 47e président des Etats-Unis a ainsi promis d’utiliser « l’or liquide sous nos pieds » pour « faire baisser les prix » et « exporter de l’énergie américaine dans le monde entier ». « Nous deviendrons de nouveau une nation riche », a-t-il lancé avant d’annoncer la fin du Green New Deal et des politiques de Joe Biden en faveur des véhicules électriques qu’il a faussement qualifié d’« obligation électrique ». « En d’autres termes, vous pourrez acheter la voiture de votre choix. »
Un discours conforme à ses promesses de campagne et à sa stratégie de coagulation des colères. « Les populistes s’emparent de tous les problèmes pour les braquer contre les élites, estime David Djaïz, essayiste, coauteur de La Révolution obligée (Allary, 304 pages, 21,90 euros). En ce sens, l’écologie, éclairée par la science et qui nécessite des nouvelles normes décidées par des dirigeants, est un magnifique terrain d’opportunités pour eux, surtout si les classes populaires et moyennes s’estiment lésées. »
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