Galin Stoev, directeur du Théâtre de la Cité à Toulouse, quittera ses fonctions à l’été 2026. Soit plus d’un an avant le terme du troisième et dernier mandat qu’il devait accomplir, jusqu’au 31 décembre 2027, à la tête du Centre dramatique national de Toulouse Occitanie. Un départ avant l’heure qui n’est pas sans rappeler ceux, également anticipés, de Stéphane Braunschweig à l’Odéon-Théâtre de l’Europe, de Wajdi Mouawad au Théâtre national de la Colline, de Jean Bellorini au TNP de Villeurbanne (Rhône).
Enchaînées à un rythme soutenu, ces défections commencent à ressembler à une hémorragie dont on ignore les capacités d’extension. Nommé en 2018 à Toulouse, Galin Stoev, metteur en scène bulgare, préfère quitter la place pour la laisser, dit-il, à « quelqu’un qui lui donnera un nouvel élan ». Façon polie d’expliquer à quel point son désir a été usé par des contraintes financières l’obligeant à sans cesse reformuler son projet à la baisse : « Celui pour lequel j’ai été choisi ne peut plus se faire tel que je l’ai pensé et rêvé. »
Sa faculté de réadaptation a atteint ses limites. S’il ne conteste pas la nécessité de réduire la voilure, il ne veut pas, non plus, « être le témoin de la disparition programmée » de ce qui a été construit en sept ans. Il n’a pas davantage l’envie de poursuivre un dialogue de sourd avec des tutelles qui perdent de vue, à l’en croire, la nécessité de la création, ce cœur battant des centres dramatiques nationaux et la raison d’être historique de la décentralisation théâtrale.
Il vous reste 66.15% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.