Dans le hall de l’école élémentaire Louise-Michel, à Nantes, ce lundi après-midi de vacances de Pâques, une dizaine d’enfants font la queue pour se faire maquiller en licorne ou en tigre blanc par l’un des animateurs du centre de loisirs. Marin, 11 ans, lunettes rondes et costume de fantôme, préfère jouer seul avec des ustensiles de cuisine miniatures. « Porter un déguisement, c’est déjà beaucoup pour lui. Marin a besoin de repères précis et aime rester dans ses habitudes », note Alexandra Dubois, la directrice de ce centre, membre du réseau Loisirs Pluriel.
Toute la bande part défiler dans les rues de ce quartier résidentiel, au son d’une enceinte portative crachant Le Papa pingouin. Marin, atteint d’un trouble du spectre autistique (TSA), a enfilé un casque antibruit pour mieux supporter les cris d’enfants excités. Derrière lui, Thaïs, 6 ans, assise dans une poussette, observe calmement l’agitation autour d’elle. Sa grande sœur Apolline, 9 ans, déguisée en Jedi, marche à côté d’elle, lui tenant consciencieusement la main. « Ça fait plaisir d’être avec ma sœur, quand j’ai pas de copains, je peux jouer avec elle, dit l’aînée, sabre laser à la main. On fait du toboggan, c’est son activité préférée. Mais je me suis aussi fait d’autres copains, parce que des fois elle aime bien être seule. »
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