Dans la roue des quatre gigafactories de fabrication de batteries de ce qu’on appelle ici la « vallée de la batterie », les usines de recyclage sont censées assurer la dernière étape de ce nouvel écosystème synonyme de réindustrialisation et de nouveaux emplois dans les Hauts-de-France, un territoire à la peine. Mais après Eramet, qui annonçait en octobre 2024 jeter l’éponge pour son usine (avec Suez) sur le littoral dunkerquois (Nord), c’est désormais le canadien Li-Cycle qui recule. Après un premier report en 2024, l’industriel parle désormais de « mise en pause » pour son usine prévue à Harnes (Pas-de-Calais), au cœur de l’ancien bassin minier. Le bail signé avec la communauté d’agglomération de Lens-Liévin est tout bonnement résilié.
Inquiétudes aussi pour Hydrovolt, la coentreprise créée entre Norsk Hydro, géant norvégien de l’aluminium, et Northvolt, le fabricant suédois de batteries dont la faillite a été annoncée le 21 novembre 2024. « Nous n’avons pas plus d’informations que cela » sur l’usine de recyclage qui devait s’installer à Hordain (Nord), reconnaît Stéphane Rigaud, le délégué général de l’Association régionale de l’industrie automobile (ARIA).
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