Au Maroc, en Colombie et en Afrique de l’Ouest, des initiatives se mettent en place, avec pour objectif commun de faciliter la production ou la transformation de denrées alimentaires de qualité, y compris dans des zones enclavées. faciliter la production ou la transformation de denrées alimentaires de qualité, y compris dans des zones enclavées. La méthode a également son importance : les innovations sont mises au point en concertation avec les acteurs locaux ; elles sont conçues pour être fabriquées, utilisées et même réparées avec les ressources disponibles sur place.
En Colombie, des technologies de pointe pour transformer les fruits
Mûre des Andes, açaï, noix de coco… la Colombie regorge de fruits, mais beaucoup supportent mal le transport vers les grandes villes. « Pour les mûres, après huit heures de camion jusqu’à Medellin, on approche des 40 % de pertes », décrit Fabrice Vaillant, chercheur au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad).
En partenariat avec Agrosavia, l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) local, l’organisme français déploie trois technologies de transformation innovantes : la microfiltration pour des jus hygiénisés à froid, le « flash détente » pour des purées de fruits pasteurisées et le « séchage par friture sous vide » pour des chips moins grasses qu’à l’accoutumée.
« Proposer à petite échelle des produits de qualité est essentiel, insiste Fabrice Vaillant. Ces lignes de production à 100 000 euros peuvent être opérées par deux ou trois personnes, sans formation particulière. » Cette agro-industrie rurale, et néanmoins technologique, est en test dans quatre associations de producteurs, qui vérifient notamment l’intérêt des clients – particuliers mais aussi cantines, restaurants ou hôtels. Si l’expérience est concluante, d’autres groupements devraient s’équiper.
Dans les oasis marocaines, irriguer avec une eau moins polluée
Les hôtels se multiplient dans les oasis du Maroc, mais ne peuvent pas être connectés aux réseaux d’assainissement. « Leurs eaux usées polluent les cours d’eau et les nappes, ce qui a un impact sur l’agriculture irriguée de ces zones », expose la chercheuse Ehssan El-Meknassi. Pour identifier les solutions pertinentes, le projet Massire, porté par le Cirad et plusieurs institutions du Maroc, d’Algérie et de Tunisie, a lancé une concertation entre acteurs locaux.
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