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Environnement

Dans l’hiver de Sibérie, des étranges bosses de neige apparaissent après le dégel accéléré du pergélisol

Espace PressePar Espace Pressemai 12, 2025
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Dans l’immensité blanche de ce coin de Sibérie, les champs sont tapissés de bosses aux airs de brioches enneigées, des formes dues au dégel de plus en plus rapide du pergélisol qui remodèle le paysage, fait flancher les maisons et libère plus de gaz à effet de serre.

En cette fin du mois de mars, il fait − 20 °C et le paysage rural de Iakoutie, dans l’Extrême-Orient russe, est saturé de ces monticules formés par un processus appelé « thermokarst ». Les polygones, nommés « bylars », en langue iakoute, mesurent plus d’un mètre de hauteur et ont des formes presque régulières.

Ils ne sont pas nouveaux, mais ils se multiplient à la faveur du changement climatique et du dégel accéléré du pergélisol, ce sol en théorie perpétuellement gelé et aussi appelé « permafrost », explique Nikita Tananaev, directeur du laboratoire du climat de l’Université fédérale du Nord-Est à Iakoutsk, la capitale de la Iakoutie, immense région presque entièrement couverte par le pergélisol.

« Le sommet de ces formations reste stable. Seuls les espaces entre les monticules s’enfoncent », poursuit-il. Car la glace souterraine qui fond étant disposée en polygones, c’est son dégel qui crée les bosses. « Et avec le réchauffement climatique, la glace fond de plus en plus vite. »

Les monticules essaiment jusque dans les villes. Dans le bourg de Tchouraptcha, à 135 kilomètres de Iakoutsk, le terrain d’Innokenti Posselski comptait vingt bosses lorsqu’il l’a acheté l’an dernier pour y construire sa maison. « Il y a une quarantaine d’années, il y avait un aérodrome ici et le terrain était assez plat », explique-t-il. « Au cours des quarante dernières années, on a commencé à voir ce paysage se bosseler. C’est comme ça partout ici. »

Le directeur du laboratoire du climat de l’Université fédérale du Nord-Est, Nikita Tananaev, dans le paysage déformé par les « bylars » à Tchouraptcha (Sibérie orientale), le 29 mars 2025.

Bâtiments déformés

Le jeune homme n’a pour l’instant nivelé que la moitié de son terrain. Sa maison tient debout sur des pilotis profondément enfoncés dans le permafrost, comme tous les bâtiments de la région. Car en Iakoutie, qu’ils soient d’habitation ou de commerce, la quasi-totalité des bâtiments sont montés sur des pieux qui descendent à plusieurs mètres dans le sol gelé. Mais le dégel durable a déjà des conséquences bien visibles : à Iakoutsk, les murs de certains immeubles s’affaissent et se lézardent.

Mikhaïl Kouznetsov, patron de l’agence fédérale pour le développement de l’Orient russe, déclarait en 2024 que « plus de 40 % » des bâtiments situés en zone de pergélisol – qui couvre 65 % de la Russie – étaient déformés en raison du dégel. La faute en revient à l’augmentation des températures moyennes, qui ont grimpé de « 1,5 °C au cours des trente dernières années » en Iakoutie et « même jusqu’à 2 °C par endroits », selon Nikita Tananaev du laboratoire du climat à Iakoutsk.

« Bylars », à Tchouraptcha (Sibérie orientale), le 29 mars 2025. « Bylars », à Tchouraptcha (Sibérie orientale), le 29 mars 2025.

Pour preuve : il a fait − 8 °C en janvier à Iakoutsk, soit « la température la plus élevée jamais observée » en janvier dans cette région où le thermomètre descend en moyenne à − 40 °C pendant le premier mois de l’année.

Ces chiffres reflètent les statistiques des observatoires mondiaux : les deux dernières années – 2023 et 2024 – ont été les plus chaudes jamais mesurées, et sans doute les plus chaudes sur terre depuis 120 000 ans, selon des « archives climatiques » telles que les carottes de glace. Un réchauffement largement causé par la combustion des énergies fossiles, la Russie étant, par ailleurs, le cinquième émetteur mondial de gaz à effet de serre.

Virus et bactéries

« Une différence d’un ou deux degrés Celsius, même si les températures sont négatives, est très importante en termes scientifiques, car le pergélisol ne gèle pas aussi profondément que d’habitude », explique Alexandre Makarov, directeur de l’institut de recherche sur l’Arctique et l’Antarctique à Saint-Pétersbourg. Pour saisir l’ampleur du problème, l’institut a déployé ces deux dernières années soixante-dix-huit puits d’observation du dégel du permafrost dans douze régions de Russie. A terme, il compte en installer 140.

Dans le village de Tchouraptcha (Sibérie orientale), le 29 mars 2025. Dans le village de Tchouraptcha (Sibérie orientale), le 29 mars 2025.

Mais le dégel libère aussi davantage de dioxyde de carbone (CO2) et de méthane, deux gaz à effet de serre emprisonnés dans les glaces depuis des millénaires. Un phénomène qui alimente un cercle vicieux en aggravant le réchauffement climatique, accélérant par là même le dégel du pergélisol.

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Outre ses effets climatiques, la fonte du pergélisol, qui abrite des bactéries et virus parfois oubliés, représente une menace sanitaire. En 2016, un enfant est mort en Sibérie de la maladie du charbon (anthrax), pourtant disparue depuis soixante-quinze ans dans cette région. Pour les scientifiques, l’origine remontait très probablement au dégel d’un cadavre de renne mort de l’anthrax il y a plusieurs dizaines d’années. Libérée, la bactérie mortelle, qui se conserve dans le permafrost pendant plus d’un siècle, a réinfecté des troupeaux.

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