L’écrivain israélien David Grossman a aujourd’hui 71 ans. Il vit à Jérusalem. Il est sans doute l’un des auteurs, intellectuels et romanciers les plus prolifiques et importants de sa génération, aux côtés d’Amos Oz (1939-2018) et d’A. B. Yehoshua (1936-2022), qui furent ses amis. L’œuvre de ce militant résolu de la paix, traduite et couronnée par les prix les plus prestigieux dans le monde entier, se double d’un engagement politique de longue haleine qui en fait non seulement un classique de la littérature hébraïque contemporaine mais une des consciences de gauche les plus écoutées et sollicitées.
Lorsque « Le Monde des livres » l’a interrogé à distance, il se trouvait justement au cœur d’une tempête soulevée par ses propos tenus à l’occasion d’une interview accordée au quotidien italien La Repubblica (1er août), qualifiant de « génocide » la situation actuelle dans la bande de Gaza. Sans éviter le sujet, il s’est avoué désormais fatigué de répondre à des questions politiques et heureux de parler plutôt de son travail littéraire et de sa relation personnelle à l’écriture.
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