La compétition fêtera ses 25 ans à l’été 2025. Pour l’occasion, la famille devrait s’élargir. Oubliées les 7 équipes qui, jusqu’à présent, se disputaient la Coupe du monde des clubs. Son organisatrice, la Fédération internationale de football (FIFA), voit désormais beaucoup plus grand : elle entend réunir 32 formations, issues des 6 confédérations continentales (Europe, Amérique du Sud, Amérique du Nord, centrale et des Caraïbes, Asie, Océanie et Afrique). Et, à compter de cette édition, qui se tiendra dans douze villes des Etats-Unis, du 15 juin au 13 juillet 2025, la compétition devrait avoir lieu, non plus tous les ans, mais tous les quatre ans – comme la « vraie » Coupe du monde, celle par équipes nationales.
Pourtant, si la FIFA procédera, jeudi 5 décembre à Miami (Floride), au tirage au sort devant déterminer la composition des groupes de l’été 2025, son projet peine à convaincre. Il soulève même de fortes réserves.
L’instance qui chapeaute le football mondial a ainsi eu bien du mal à conclure avec un diffuseur. Au printemps, elle espérait 1 milliard d’euros et un accord global et exclusif avec Apple, mais les discussions n’ont pas abouti. Finalement, c’est la plateforme DAZN qui s’acquittera d’environ 1 milliard d’euros pour diffuser gratuitement la compétition au niveau mondial, a annoncé plateforme britannique mercredi 4 décembre. Celle-ci diffuse déjà, avec BeIN Sports, la Ligue 1 en France.
Plainte auprès de la Commission européenne
La compétition, dont l’ancien format souffrait d’un manque d’enjeu sportif (16 victoires de clubs européens en 20 éditions), se tiendra à l’issue d’une saison déjà bien chargée par les championnats nationaux et, tout particulièrement en Europe, par une Ligue des champions dont la version a été modifiée, avec un plus grand nombre de matchs.
« Le Mondial affecte deux saisons, celle qui se termine et celle qui commence. Il affecte la valeur des compétitions nationales, ce qui rejaillit sur tous les joueurs », a déploré Javier Tebas, le président de la Liga, le championnat espagnol, dans un entretien à L’Equipe, le 29 octobre. « Cela met en danger la santé physique et mentale des participants », a-t-il ajouté.
C’est même une opposition formelle au projet qui a émergé dans le football européen : une plainte contre la FIFA a ainsi été déposée, le 14 octobre, auprès de la Commission européenne par la branche européenne du syndicat international des joueurs (Fifpro), les ligues européennes réunies en association et la ligue espagnole.
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