« La mesure prioritaire pour garantir les libertés en France ? Fermer l’Arcom et rouvrir C8 ! » En une boutade, le soir du 24 juin, le président du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, se met dans la poche le public du Casino de Paris, venu assister à un « sommet des libertés » coorganisé par le groupe de médias de Vincent Bolloré, qu’Eric Ciotti a « remerci[é] du fond du cœur ».
S’agit-il, ce soir-là, de cajoler les nostalgiques de Cyril Hanouna, dont les incartades ont précipité le retrait de la fréquence TNT de C8 par le régulateur de l’audiovisuel ? Ou d’envoyer un signal au bienfaiteur de l’union de la droite et de l’extrême droite, à qui ces messages de soutien ne manqueront pas d’être rapportés ?
Quoi qu’il en soit, la conjonction d’intérêts entre, d’un côté, Vincent Bolloré et ses médias, et de l’autre, le Rassemblement national et son supplétif, l’Union des droites pour la République (UDR), est, ces derniers mois, devenue symbiotique. Si la querelle de la campagne présidentielle de 2022, durant laquelle le groupe Bolloré avait déroulé le tapis rouge à Eric Zemmour, n’est pas oubliée, le réchauffement est manifeste entre le groupe de presse et les représentants de l’extrême droite.
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