Bis repetita. Pour le deuxième dimanche d’affilée, le 12 octobre, le premier ministre, Sébastien Lecornu, a nommé un gouvernement. Une incongruité inédite sous la Ve République, due à l’absence de majorité à l’Assemblée nationale depuis la dissolution de juillet 2024.
Les rebondissements se sont multipliés avec l’arrivée de ce proche d’Emmanuel Macron à Matignon – depuis les tentatives d’embarquer le Parti socialiste (PS) à la démission surprise de M. Lecornu, en passant par l’implosion du « socle commun ». Retour sur les dix jours les plus troublés du deuxième mandat du président de la République.
Vendredi 3 octobre : deux hauts fonctionnaires en mission pour convaincre le PS
Ce vendredi 3 octobre, Sébastien Lecornu fait de nouveau défiler les oppositions dans son bureau, pour une « rencontre de la dernière chance »… qui sera en réalité suivie de plusieurs autres. La gauche n’a, à ce stade des tractations, que le mot « Zucman » à la bouche.
Le premier ministre veut convaincre ses interlocuteurs socialistes que le dispositif imaginé pour taxer les ultrariches par le jeune économiste français ne « vole pas », comme on dit en Macronie. Et que le prélèvement sur les holdings imaginé par Bercy, associé à la taxation des hauts revenus, serait plus efficace. Mais ses interlocuteurs lui tiennent tête et vont au fond du dossier, rendant la discussion ardue.
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