Rares sont les décisions de la justice française à susciter autant de réactions internationales. La condamnation de Marine Le Pen à cinq ans d’inéligibilité, pour détournement de fonds publics dans l’affaire des assistants des eurodéputés du FN, a déclenché lundi 31 mars un feu nourri de commentaires de la part de ce qu’Emmanuel Macron avait surnommé, en janvier, « l’internationale réactionnaire », Donald Trump en tête, rejointe pour l’occasion par le Kremlin.
« C’est une très grosse affaire. Je sais tout à ce sujet. Beaucoup de gens pensaient qu’elle ne serait pas condamnée, mais elle a été interdite de se présenter pendant cinq ans, et elle était la candidate en tête. Ça ressemble à notre pays », a commenté le président américain au cours de l’une de ses conférences de presse improvisées dans le bureau Ovale. Plus tôt dans l’après-midi, son fils Don Jr s’interrogeait sarcastiquement sur le réseau X. « Est-ce qu’ils essaient juste de démontrer que J. D. Vance avait raison sur tout ? », écrivait-il au sujet des critiques répétées du vice-président américain contre les Européens et la répression supposée des voix dissidentes dans leurs pays, ainsi que les attaques prétendues contre la liberté d’expression. « Il y aura un retour de bâton, comme avec les attaques judiciaires menées contre le président Trump », a prévenu Elon Musk sur son réseau social X.
Il vous reste 82.08% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.