Le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, a fait un point ce dimanche après les festivités de la nuit consécutives au sacre du PSG en Ligue des champions, contre l’Inter Milan, à Munich.
Il a regretté que de nombreuses personnes soient « manifestement » venues « pour s’en prendre aux forces de l’ordre ».
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« Ni une réussite, ni un échec » : le préfet de police de Paris a dressé un bilan mitigé du dispositif de sécurité mis en place à Paris, après une nuit émaillée de tensions en marge de la victoire du PSG face à l’Inter Milan (5-0). Ce dimanche 1er juin, Laurent Nunez a tenu à distinguer les supporters venus faire la fête des « bandes de pilleurs et de casseurs » présentes pour faire face aux policiers.
192 blessés, dont 4 dans un état grave
« Les effectifs ont surtout subi des jets de mortiers qui étaient directement dirigés contre eux en tirs tendus par cette population qui n’était venue que pour commettre des exactions et qui se chiffre à plusieurs milliers de personnes », a déploré Laurent Nunez, dénonçant des « bandes de pilleurs et de casseurs » qui ont déferlé à Paris dans la soirée. Selon lui, ces personnes étaient « manifestement là pour s’en prendre aux forces de l’ordre ». Ces individus « ne regardaient même pas le match », a-t-il ajouté.
Concernant le bilan chiffré, encore provisoire, 491 individus ont été interpellés en France, dont « 392 à Paris ». « Neuf fonctionnaires ou militaires de la gendarmerie » ont été légèrement blessés dans la capitale. Par ailleurs, en dehors des forces de l’ordre, « 192 personnes ont été blessées : 4 dans un état sérieux, grave – sans qu’il n’y ait de pronostic vital engagé – et 188 blessés légers ».
Une enquête a aussi été ouverte pour comprendre les circonstances de « l’accident mortel » ayant conduit au décès d’un jeune homme circulant en scooter samedi soir : « L’enquête judiciaire dira s’il peut être ou pas rattaché aux festivités – j’entends beaucoup de choses dans les médias mais il faut rester extrêmement prudent. On a un jeune homme d’une vingtaine d’années qui est décédé lors d’un choc avec un véhicule. (…) On peut penser à ce stade que ce fait est lié aux festivités. »
Le bilan est moins élevé que ce qu’on a pu connaître par le passé
Le bilan est moins élevé que ce qu’on a pu connaître par le passé
Laurent Nunez, préfet de police de Paris
Le bilan matériel est lui aussi lourd, avec « quatre pillages de commerces » sur le « secteur élargi des Champs-Élysées » : « deux sur l’avenue de Wagram, un autre sur la rue Pierre de Serbie, le quatrième sur les Champs Élysées, un magasin de chaussures de sports. » Dans ce dernier commerce, « les forces de l’ordre sont intervenues et ont pu interpeller 30 personnes qui se situaient à l’intérieur et qui commettaient des dégradations ». Il a aussi expliqué avoir « dû donner ordre d’utiliser le canon à eau sur les Champs-Élysées pour éviter une poussée vers l’Étoile (…) à la 51ᵉ minute de la deuxième mi-temps », ce qui montre, selon lui, que ces individus n’étaient pas venus voir le match.
De quoi faire dire à Laurent Nunez que l’important dispositif de sécurité n’a été « ni une réussite ni un échec ». Il a cependant pris le temps de saluer le travail des forces de l’ordre, qui ont permis « d’éviter des incidents plus graves que ceux que nous avons eu à déplorer ». Si le « bilan est moins élevé que ce qu’on a pu connaître par le passé », les autorités ne « s’habitueront jamais » à ce type de violences, a insisté le préfet de police.
La porte de Saint-Cloud, au sud de Paris, a également été le théâtre d’échauffourées, en raison de sa proximité avec le Parc des Princes. « Nous avons dû intervenir à de nombreuses reprises pour libérer le périphérique parce que ces personnes (violentes) descendaient sur le périphérique pour bloquer la circulation », a détaillé Laurent Nunez.
Des scènes qu’il ne veut pas voir se reproduire ce dimanche après-midi, alors que le bus des joueurs parisiens va parader sur les Champs-Élysées. Le dispositif de sécurité est encore une fois très visible : « Ne pourront accéder au périmètre des Champs-Élysées cet après-midi que les personnes qui se rendent à la parade. Il y aura des fouilles, des palpations systématiques à l’entrée, et par ailleurs il y a une jauge limitative à l’entrée – un peu plus de 100.000 personnes – et au-delà plus personne ne rentrera. »
La journée se terminera avec une célébration au Parc des Princes : « On s’attend à des rassemblements aux abords de la place de la porte de Saint-Cloud et on apportera la même réponse que celle d’hier soir, avec beaucoup beaucoup de fermeté s’il devait y avoir à nouveau des tentatives de blocage du périphérique ou des prises à partie des forces de l’ordre ou des dégradations commises sur la place de la Porte de Saint-Cloud comme ça a été le cas hier soir. »
