Après l’homme de Florès, découvert sur l’île éponyme d’Indonésie en 2003, et les restes humains exhumés quelques années plus tard sur l’île philippine de Luçon, qui a aussi donné son nom à une espèce, la curiosité s’était reportée sur une autre île indonésienne, Sulawesi (Célèbes). Cette étendue de terre de plusieurs centaines de milliers de kilomètres carrés avait déjà livré quelques secrets préhistoriques, dont des outils âgés d’au moins 194 000 ans. Mais pas de quoi rivaliser avec les restes d’artefacts âgés de 1,02 million d’années trouvés sur Florès, ni ceux retrouvés sur Luçon vieux d’environ 700 000 ans.
« Nous avons cherché pendant de nombreuses années des preuves de la présence des premiers humains à Sulawesi, c’est donc un grand soulagement de les avoir enfin trouvées », s’enthousiasme Adam Brumm, archéologue et coauteur de l’étude publiée le 6 août dans la revue Nature. Avec ses collègues d’universités australiennes et indonésiennes, ils ont creusé dans les couches sédimentaires du site de Calio, travaillant dix centimètres par dix centimètres. Une méthode consciencieuse qui a porté ses fruits, en permettant d’exhumer sept outils taillés dans du silex.
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