Accoudé à un bureau marqué du sceau présidentiel au cœur d’une salle bouillonnante remplie de supporteurs galvanisés, puis dans le bureau Ovale, Donald Trump a savamment mis en scène ses premiers paraphes devant les caméras du monde entier, lundi 20 janvier, au premier jour de son investiture. Réduction drastique de l’immigration, remise en cause du droit du sol et des droits des personnes transgenres, retrait de l’Organisation mondiale de la santé ou encore de l’accord de Paris sur le climat… Le 47e président des Etats-Unis a signé une avalanche de décrets marquant une rupture brutale avec l’administration Biden.
De nombreux juristes et acteurs de la société civile américaine estiment toutefois que plusieurs de ses décisions sortent de la légalité ou seront inapplicables. Les démocrates dénoncent également des mesures menaçant les droits des minorités et l’Etat de droit. Cela entraîne, dès le lendemain du retour de Donald Trump au pouvoir, la relance de la bataille judiciaire, qui avait marqué son premier mandat.
Anne Deysine, juriste et professeure des universités, autrice de l’ouvrage Les Juges contre l’Amérique, la capture de la Cour suprême par la droite radicale (Presses universitaires de Paris Nanterre, 2024), revient pour Le Monde sur la nature de ces décrets et les recours possibles.
Il vous reste 81.62% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.