L’accélération des négociations de paix en Ukraine oblige encore un peu plus les Européens à serrer les rangs pour tenter de peser face aux Etats-Unis de Donald Trump et à la Russie de Vladimir Poutine. Mardi 11 mars, Emmanuel Macron a encouragé les chefs d’état-major d’une trentaine de pays réunis à Paris à approfondir leurs travaux afin de mettre sur pied les « garanties de sécurité crédibles » à apporter à l’Ukraine en cas d’accord avec la Russie. Un peu plus tard, l’Ukraine et les Etats-Unis proposaient, à l’issue de pourparlers à Djedda (Arabie saoudite), un cessez-le-feu de trente jours, considéré comme une façon de tester les intentions de Moscou.
Pour le chef de l’Etat, il est temps de « passer du concept au plan, afin qu’une paix solide et durable soit possible en Ukraine », a rapporté l’Elysée. La réunion avait été convoquée pour permettre à Paris et à Londres, en pointe sur la question, de présenter leur projet commun de déploiement, en arrière du front, d’une force européenne, dans l’objectif de faire respecter un accord de cessez-le-feu.
La plupart des Etats de l’Union européenne (UE) étaient représentés, charge à chacun de détailler son éventuelle contribution aux garanties de sécurité en discussion. Les chefs militaires venus de pays tiers – de Turquie, de Norvège, mais aussi d’Australie, de Nouvelle-Zélande et du Japon – étaient également présents, tout comme des officiels de l’UE, de l’OTAN et un émissaire ukrainien. Mais personne n’était là au nom des Etats-Unis.
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