Un ballet d’Airbus A400M de l’armée française et d’Hercules C130 américains : le tarmac du minuscule aéroport de Hihifo à Wallis-et-Futuna n’avait jamais vu ça. Sur l’archipel de 11 000 habitants (environ 8 000 à Wallis et 3 000 Futuna, selon le recensement de 2023), aucun militaire n’est stationné en temps normal, hormis les gendarmes. Seul un détachement du régiment d’infanterie de marine basé à Nouméa vient deux fois par an pour des missions de deux à trois semaines.
L’archipel est en effet sous la responsabilité des Forces armées en Nouvelle-Calédonie, à 1 800 km de là. Ponctuellement, des patrouilleurs sont envoyés pour surveiller la zone économique exclusive, où, selon le sénateur Mikaele Kulimoetoke (Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants), les incursions de bateaux de pêche étrangers, et notamment chinois, sont nombreuses.
Habituellement, 3 000 soldats de vingt nations participent à « Croix du Sud », un exercice organisé tous les deux ans par la France, autour d’un scénario postcatastrophe naturelle, où les armées de la région testent leur capacité à travailler ensemble pour venir en aide aux populations. « Mais au vu de la taille de Wallis, on a projeté, depuis Nouméa, au maximum de 800 à 1 000 personnes », explique le colonel Walter Riccardi, qui coordonne l’exercice.
Il vous reste 71.6% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.