« Il y a des interrogations qui montent », et de « l’inquiétude ». Pour Serge Hoareau, président de l’Association des maires du département de La Réunion, la question ne doit pas être taboue : « Nous nous demandons si nous allons assister à un afflux de familles mahoraises. » Base arrière logistique pour l’acheminement de l’aide venue de l’Hexagone, La Réunion – distante de 1 400 kilomètres et où le niveau de vie est six fois plus élevé que chez son voisin de l’océan Indien – constitue un possible refuge pour des sinistrés ayant perdu leur logement lors du passage du cyclone Chido qui a dévasté Mayotte, le 14 décembre 2024. Mais aussi pour des personnes en attente de soins et des parents soucieux de scolariser leurs enfants dans de bonnes conditions. Plus de 40 % des établissements scolaires ont été endommagés. La rentrée, prévue le 13 janvier, sera échelonnée en fonction des réparations.
Comme d’autres élus réunionnais, Serge Hoareau dit avoir été « rassuré » par le premier ministre, François Bayrou. Après l’annonce, lundi 30 décembre à Mamoudzou, de son plan « Mayotte debout », il les a rencontrés le lendemain, à Saint-Denis. « Il ne serait pas logique de transférer les difficultés à La Réunion », a appuyé le nouveau locataire de Matignon.
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