Eclipsée par le récit journalier de la brouille diplomatique entre Paris et Alger, la question de la reconnaissance des préjudices subis par les rapatriés ayant servi la France en Algérie reste elle aussi prégnante. Cet autre point de tension de la relation bilatérale a donné lieu à trois actions contre l’Etat français en moins d’une semaine. La dernière en date est une plainte contre X réceptionnée mercredi 21 mai par le parquet de Perpignan, dans laquelle le procureur de la République est informé de « faits de violation de sépulture accompagnée d’atteinte à l’intégrité d’un cadavre et de recel de cadavre ».
Dans ce dossier constitué par quatre familles de harkis, que Le Monde a pu consulter, les plaignants exigent des explications sur la disparition des corps de leurs frères, de leur sœur ou de leur fils, enterrés dans le camp de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales), mais aujourd’hui introuvables. « Ces familles ont besoin de savoir où sont localisées ces dépouilles et pourquoi elles ont été transférées à leur insu », argumente Antoine Ory, l’avocat en charge de l’affaire.
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