Deux escadrons de gendarmes mobiles vont être envoyés en renfort en Martinique, où cinq membres des forces de l’ordre ont été légèrement blessés alors qu’ils intervenaient pour démanteler des barrages routiers, a annoncé, mercredi 3 septembre, le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau.
« La nuit dernière, à Fort-de-France, des criminels ont ouvert le feu sur des gendarmes mobiles, alors que les forces de sécurité sont engagées depuis lundi pour faire cesser les blocages et barrages des partisans du désordre », a écrit M. Retailleau sur le réseau social X. « A ma demande, deux escadrons de gendarmes mobiles », soit quelque 150 personnes, « viendront prochainement renforcer les forces de sécurité intérieures de Martinique. Les habitants de l’île doivent savoir que tout est mis en œuvre pour les protéger », ajoute le ministre.
Les cinq gendarmes ont été touchés dans la nuit de mardi à mercredi par des tirs de plomb, lors d’une patrouille menée pour sécuriser un axe routier de Fort-de-France, selon une source au sein de la gendarmerie, citée par l’Agence France-Presse.
Sur son compte X, le préfet de la Martinique, Etienne Desplanques, avait signalé « plusieurs barrages » érigés dans la nuit de dimanche à lundi « à Fort-de-France et au Lamentin », tous levés le lendemain, « grâce à l’action des forces de l’ordre ». « Un équipage de police a été la cible de tirs par armes à feu » et une enquête a été ouverte, avait-il précisé.
Selon la chaîne Martinique la 1ère, la nuit a également été agitée à Schoelcher, à l’ouest de Fort-de-France, où des barrages en feu ont nécessité l’intervention des pompiers et des gendarmes.
Ces tensions surviennent un an après la mobilisation contre la vie chère sur cette île des Antilles où les produits alimentaires sont, en moyenne, 40 % plus chers qu’en métropole, selon des chiffres de 2022 établis par l’Institut national de la statistique et des études économiques. Des émeutes avaient éclaté lors des manifestations de septembre et d’octobre 2024.
