La France a mené une véritable « répression militaire » contre les mouvements indépendantistes dans le cadre de la « guerre de décolonisation » à laquelle elle a été confrontée au Cameroun. Et il est temps qu’elle reconnaisse son rôle et la nature de ces événements, plus de soixante ans après l’indépendance de ce pays d’Afrique centrale en 1960. Telles sont les principales conclusions du travail réalisé par une commission d’historiens français et camerounais. Leur rapport, de plus de mille pages, a été remis mardi 28 janvier à Yaoundé au président camerounais, Paul Biya, une semaine après avoir été présenté à Emmanuel Macron, à Paris.
La démarche s’inscrit dans la lignée des initiatives mémorielles prises par le chef de l’Etat français, sur le rôle de la France lors du génocide des Tutsis au Rwanda, ou la guerre d’Algérie, dans l’espoir, désormais ténu, d’apaiser puis de renouveler les relations entre l’ancienne puissance coloniale et les pays africains. Et ce alors que l’influence de Paris sur le continent est soumise à de multiples vents contraires, au Sahel en particulier.
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