Close Menu
Le Méridien
  • Actualités
  • Monde
  • Politique
  • Police
  • Société
  • Education
  • Entreprise
  • Justice
  • Culture
  • Sciences et Tech
  • Plus
    • Environnement
    • Communiqué de Presse
    • Les Tendances
What's Hot

Arrêté avec plus de 200 kg de cocaïne, un diplomate congolais placé en détention en Bulgarie

juillet 23, 2025

Euro 2025 féminin : l’Espagne se qualifie pour sa première finale continentale

juillet 23, 2025

Jour du dépassement : la planète vit à crédit à partir de ce jeudi

juillet 23, 2025
Facebook X (Twitter) Instagram
Facebook X (Twitter) Instagram YouTube
Se Connecter
juillet 23, 2025
Le Méridien
Histoires Web Bulletin
  • Actualités
  • Monde
  • Politique
  • Police
  • Société
  • Education
  • Entreprise
  • Justice
  • Culture
  • Sciences et Tech
  • Plus
    • Environnement
    • Communiqué de Presse
    • Les Tendances
Le Méridien
Home»Monde
Monde

des journalistes palestiniens racontent leur enfer

Espace PressePar Espace Pressejuillet 23, 2025
Facebook Twitter WhatsApp Copy Link Pinterest LinkedIn Tumblr Email Telegram

« On n’a plus de force à cause de la faim ». Plusieurs journalistes travaillant pour l’Agence France-Presse (AFP) dans la bande de Gaza racontent avoir de plus en plus de difficultés à couvrir la guerre en raison de conditions de vie extrêmes, marquées par de graves pénuries alimentaires, un manque d’eau potable et une fatigue physique et mentale croissante.

Lire aussi | En direct, Gaza : « Ce cauchemar aux proportions historiques doit cesser immédiatement », déclare un dirigeant de l’ONU

Ces rédacteurs, photographes et vidéastes palestiniens sont les seuls à pouvoir couvrir le conflit en raison du blocus mis en place par l’armée israélienne, qui interdit l’accès à l’enclave aux journalistes internationaux depuis le déclenchement de la guerre, le 7 octobre 2023. Depuis le début de la guerre, plus de 200 journalistes ont été tués à Gaza, « dont au moins 46 dans l’exercice de leurs fonctions » a rappelé mardi Reporters sans frontières.

« Depuis des mois, nous assistons, impuissants, à la détérioration dramatique de leurs conditions de vie. Leur situation est aujourd’hui intenable, malgré un courage, un engagement professionnel et une résilience exemplaires », affirmait l’AFP, lundi, tandis que la société des journalistes de l’agence de presse française alertait du risque de les « voir mourir ».

L’ONU dénonce une « utilisation de la nourriture à des fins militaires » par Israël, parlant d’un crime de guerre dans un contexte de grave crise humanitaire, où la malnutrition explose et le danger de famine se rapproche. L’armée israélienne est soupçonnée de s’en prendre systématiquement aux journalistes dans le territoire palestinien, comme le suggère une enquête diffusée par Le Monde en juin 2024.

La France a réclamé, mardi, que la presse puisse « accéder à Gaza » pour montrer ce qu’il s’y passe. Une demande de longue date des sociétés de journalistes, dont celle du Monde.

Relire notre éditorial de 2023 | Israël doit mettre fin au blocus de l’information à Gaza

Evanouissements à cause du manque de nourriture et d’eau

Bashar Taleb, 35 ans, l’un des quatre photographes de l’AFP sélectionnés cette année pour le prix Pulitzer, vit dans les ruines de sa maison à Jabaliya Al-Nazla, dans le nord de l’enclave palestinienne. « J’ai dû interrompre mon travail plusieurs fois pour chercher de la nourriture pour ma famille, raconte-t-il. Pour la première fois, je me sens complètement abattu. »

Le journaliste de l’AFP, Bashar Taleb, dans la bande de Gaza, le 10 décembre 2024.
Cette photographie réalisée par Bashar Taleb montre la morgue de l’hôpital Al-Shifa, à Gaza, après un bombardement israélien, le 23 juillet 2025.

Son collègue Omar Al-Qattaa, photographe également âgé de 35 ans et lui aussi candidat au Pulitzer, se dit épuisé : « Je dois porter du matériel lourd, marcher des kilomètres (…). On ne peut plus se rendre sur les lieux de reportage, on n’a plus de force à cause de la faim. » Il dépend d’antalgiques pour soulager des douleurs dorsales, mais affirme que les médicaments de base sont introuvables en pharmacie, tandis que le manque de vitamines et d’aliments nutritifs aggrave sa situation.

Le journaliste Omar Al-Qattaa, à Gaza, le 26 décembre 2024.
Cette photographie réalisée par Omar Al-Qattaa montre Yazan, un enfant de 2 ans souffrant de malnutrition, dans les bras de sa mère, Naeema, dans le camp de réfugiés d’Al-Chati (bande de Gaza), le 23 juillet 2025.

Khadr Al-Zanoun, 45 ans, habitant de la ville de Gaza, affirme avoir perdu 30 kilos depuis le début de la guerre. Le journaliste évoque des évanouissements à cause du manque de nourriture et d’eau, ainsi qu’une « fatigue extrême » et la difficulté à travailler : « Ma famille est aussi à bout. »

Le journaliste de l’Agence France-Presse Khadr Al-Zanoun, à Gaza, le 22 juillet 2025.

Le photojournaliste Eyad Baba, 47 ans, déplacé du sud de la bande de Gaza vers le centre à Deir Al-Balah, où l’armée israélienne a lancé une offensive terrestre cette semaine, a dû quitter un camp surpeuplé et insalubre pour louer un logement à un prix exorbitant, afin d’y abriter sa famille. « Je n’en peux plus de cette faim, elle touche mes enfants », confie-t-il.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Israël-Hamas : comment les médias tentent de raconter un conflit auquel ils n’ont pas accès

« Dans le cadre de notre travail, nous avons été confrontés à toutes les formes possibles de mort. La peur et la sensation d’une mort imminente nous accompagnent partout », poursuit ce dernier, soulignant qu’être journaliste à Gaza c’est travailler « sous la menace constante des armes ». « La douleur de la faim est plus forte que la peur des bombardements », ajoute-t-il.

Le photojournaliste de l’Agence France-Presse Eyad Baba, à Gaza, le 24 avril 2025.
Cette photographie réalisée par Eyad Baba montre des hommes circulant sur un triporteur de fortune, le long de la route principale de Deir Al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 21 juillet 2025.

Explosion des prix

La journaliste de l’AFP Ahlam Afana, 30 ans, souligne une autre difficulté : une épuisante « crise de liquidités », liée à des frais bancaires exorbitants et à une inflation galopante sur les rares denrées disponibles, et qui vient aggraver la situation.

Les retraits en liquide peuvent être taxés jusqu’à 45 %, explique Khadr Al-Zanoun, tandis que le prix des carburants explose – là où on en trouve, rendant tout déplacement en voiture impossible.

Un homme brandit une pancarte « Un journaliste affamé écrit un reportage sur la famine », lors d’un rassemblement des journalistes de Gaza, à Gaza, le 19 juillet 2025.

« Les prix sont exorbitants », déplore Ahlam Afana, détaillant : « Un kilo de farine se vend entre 100 et 150 shekels israéliens [25 à 38 euros], ce qui dépasse nos moyens, même pour en acheter un seul kilo par jour. » Quand « le riz coûte 100 shekels, le sucre dépasse les 300 [shekels], les pâtes [les] 80 [shekels], un litre d’huile entre 85 et 100 [shekels]. Les tomates se vendent entre 70 et 100 shekels. Même les fruits de saison – raisins, figues – atteignent 100 shekels le kilo. » « Nous ne pouvons pas nous le permettre. Je ne me souviens même plus de leur goût », témoigne-t-elle.

Écouter aussi Six cents jours à couvrir la guerre à Gaza : le récit de notre journaliste Samuel Forey

La journaliste explique qu’elle travaille dans une tente délabrée, sous une chaleur étouffante : « Je bouge lentement. Ce n’est pas seulement les bombardements qui nous menacent, c’est la faim qui nous ronge. Je ne me contente plus de couvrir la catastrophe. Je la vis. »

Le vidéaste de l’Agence France-Presse Youssef Hassouna, à Gaza, le 8 janvier 2025.

Le vidéaste Youssef Hassouna, 48 ans, confie que la perte de collègues, d’amis et de membres de sa famille l’a éprouvé « de toutes les manières possibles ». Malgré un « profond vide intérieur », il dit continuer à exercer son métier. « Chaque image que je capture pourrait être la dernière trace d’une vie ensevelie sous les décombres », dit-il.

Newsletter

« A la une »

Chaque matin, parcourez l’essentiel de l’actualité du jour avec les derniers titres du « Monde »

S’inscrire

Zouheir Abou Atileh, 60 ans, ancien collaborateur du bureau de l’AFP à Gaza, partage le vécu de ses confrères et parle d’une situation « catastrophique ». « Je préfère la mort à cette vie », affirme-t-il.

Partager Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Telegram WhatsApp Email

Articles Liés

Arrêté avec plus de 200 kg de cocaïne, un diplomate congolais placé en détention en Bulgarie

Monde juillet 23, 2025

Un sommet UE-Chine sous le signe de la discorde

Monde juillet 23, 2025

A la tête des armées, un nouveau duo de généraux parés pour l’échéance de 2027

Monde juillet 23, 2025

Guerre commerciale entre l’Union européenne et les Etats-Unis : un accord asymétrique se dessine

Monde juillet 23, 2025

Infox transphobe sur Brigitte Macron : le couple Macron attaque une influenceuse américaine en justice

Monde juillet 23, 2025

A mi-mandat, la législature espagnole bloquée

Monde juillet 23, 2025

En direct, Gaza : une « grande proportion » des habitants de l’enclave meurt de faim, selon le chef de l’OMS

Monde juillet 23, 2025

les délégations russe et ukrainienne sont arrivées en Turquie

Monde juillet 23, 2025

« Des citoyens européens sous sanctions américaines sont effacés économiquement et socialement dans l’UE »

Monde juillet 23, 2025

Actualité à la Une

Euro 2025 féminin : l’Espagne se qualifie pour sa première finale continentale

juillet 23, 2025

Jour du dépassement : la planète vit à crédit à partir de ce jeudi

juillet 23, 2025

Un sommet UE-Chine sous le signe de la discorde

juillet 23, 2025

Choix de l'éditeur

Euro 2025 : la FFF condamne les propos haineux visant l’équipe de France féminine, après son élimination

juillet 23, 2025

Propositions de trêves et de rencontre Poutine-Zelensky, échange de prisonniers… Ce qui ressort des pourparlers entre Kiev et Moscou

juillet 23, 2025

A la tête des armées, un nouveau duo de généraux parés pour l’échéance de 2027

juillet 23, 2025

Kiev a proposé à Moscou un sommet Zelensky-Poutine « avant la fin du mois d’août », lors des pourparlers à Istanbul

juillet 23, 2025

Infox sur Brigitte Macron : les époux Macron poursuivent en diffamation une influenceuse américaine

juillet 23, 2025
Facebook X (Twitter) Pinterest TikTok Instagram
2025 © Le Méridien. Tous droits réservés.
  • Politique de Confidentialité
  • Termes et Conditions
  • Contacter

Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.

Sign In or Register

Welcome Back!

Login to your account below.

Lost password?