Voilà une étude en prise directe avec l’actualité. Au moment où les syndicats et le patronat négocient sur le dossier des retraites, un service ministériel, spécialisé dans le champ du social et de la santé, fournit des pistes d’évolution susceptibles de retenir leur attention. Rendue publique jeudi 13 mars, la recherche en question passe au scanner un dispositif de solidarité prévu dans plusieurs régimes : les majorations de pensions en faveur des parents ayant eu au moins trois enfants. Pour rendre ce mécanisme plus juste, l’une des hypothèses mises sur la table consisterait à chambouler les règles – notamment en prévoyant le versement de la prestation dès le premier enfant et en réservant celle-ci aux femmes.
L’enquête a été réalisée par la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES). Elle répond à une sollicitation du Conseil d’orientation des retraites qui doit lui-même rendre, dans les prochains mois, un rapport sur les droits familiaux et conjugaux, à la demande de Matignon.
La majoration pour enfants fait partie des rouages du système de répartition, qui offrent une meilleure couverture aux assurés en tenant compte de la situation des foyers. Concrètement, il s’agit d’un coup de pouce de 10 %, calculé sur la base du montant total de retraite. Il est octroyé aux deux parents, quel que soit le niveau de leur pension, dès l’instant où ils ont eu ou adopté au moins trois enfants. Le coût de ce dispositif de solidarité a atteint 8,4 milliards d’euros en 2020. Près de 40 % des retraités en bénéficiaient, pour un montant moyen de 105 euros par mois.
Il vous reste 60.02% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.