Lancées sous l’égide du gouvernement en 2022, les Assises du travail avaient pour objectif de réfléchir sur le sens du travail. Leurs travaux accouchaient, l’année suivante, d’un rapport assorti d’une série de recommandations. Malheureusement, celles-ci n’ont « pas suffisamment été suivies d’effet », regrette Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT. D’où l’annonce, par cette dernière, jeudi 15 mai, d’une nouvelle initiative nommée « Places du travail » pour prendre le relais des Assises.
Concrètement, les Places du travail vont prendre la forme d’un laboratoire d’idées déployé en réseau accueillant des chercheurs, des représentants de la société civile et des acteurs du numérique, de l’environnement et du monde de l’entreprise. Ce cadre permettra à « ceux qui réfléchissent et agissent sur les transformations environnementales et sociétales » de dialoguer avec « ceux qui pensent le travail de demain », explique Marylise Léon, qui estime que « ces mondes se côtoient mais ne se parlent pas assez ».
Les Places du travail se veulent donc œcuméniques, dans l’esprit de ce qui les a précédées. Cosignataire du rapport précité des Assises du travail et présidente de la commission travail, emploi du Conseil économique, social et environnemental, Sophie Thiéry insiste d’ailleurs sur l’intérêt d’y accueillir « des gens qui ont un regard différent, des divergences parfois même de pensée ». Cette diversité permettra d’« animer le débat public sur les transformations du travail » et d’établir « des recommandations concrètes à destination des pouvoirs publics et des organisations patronales », poursuit Sophie Thiéry.
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