Ces dernières semaines, plusieurs régions du sud de la France ont vécu des pluies intenses et exceptionnelles.
Mais si ces précipitations sont importantes, elles ne garantissent pas une absence de sécheresse cet été.
On vous explique pourquoi.
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Le 20H
Quelle que soit la région, les Français ont pris l’habitude de sortir régulièrement leurs parapluies ces dernières semaines. Dernier exemple en date : ce lundi 21 avril, trois départements (la Dordogne, la Gironde et la Corrèze) sont toujours en vigilance orange pour risque de crues, alors que le temps sera maussade sur l’ensemble de l’Hexagone.
Ces pluies sont-elles exceptionnelles ? Oui, car elles ont touché des régions habituellement beaucoup moins arrosées, notamment le sud de la France. « Les quantités de pluie les plus importantes sont tombées dans le sud, et notamment le sud-est autour de la Méditerranée. Depuis le 1ᵉʳ mars jusqu’à mi-avril, on enregistre déjà deux fois plus que ce qui tombe habituellement », pointe Daniela Prepeliuc, spécialiste météo pour TF1/LCI. La garantie d’un été sans sécheresse ? Pas si simple.
À ce stade, impossible d’affirmer que l’on ne manquera pas d’eau cet été. Le niveau des nappes phréatiques est satisfaisant, seules les Pyrénées-Orientales affichant encore un fort déficit, malgré les pluies hivernales. La situation générale est donc encourageante, mais rien n’est gagné. « On peut très bien avoir un printemps sec, chaud, et un été également sec et chaud. Et là, on aura des niveaux de nappes qui vont chuter, des rivières qui vont s’assécher, et des sols qui vont aussi s’assécher », détaille Charlène Descollonges, ingénieure hydrologue.
Ces pluies pourront-elles au moins permettre d’éviter d’importants incendies ? Là encore la réponse n’est pas si simple et le risque zéro n’existe pas. Les pluies abondantes du début d’année sont une demi-bonne nouvelle pour les pompiers. Le risque d’incendie sera moins élevé, mais au mois de mai seulement. Car à partir de juin, ces pluies accumulées pourraient devenir un handicap.
« Dès lors que vous allez avoir des fortes pluies, la végétation va pousser. Et le combustible, c’est la végétation. Ce sont les strates arbustives, les strates herbacées, qui vont permettre à un moment donné au feu de pouvoir progresser plus ou moins rapidement en fonction de sa densité », prévient le commandant Eric Brocardi, porte-parole de la Fédération des sapeurs-pompiers de France. D’où l’importance de bien entretenir son jardin et respecter les obligations de débroussaillement.