C’est une discrète piqûre de rappel. Alors que les députés s’apprêtent à examiner à partir de lundi 17 mars la proposition de loi sur le narcotrafic, l’Association nationale de la police judiciaire a renouvelé, vendredi 14 mars, son appel à la création d’une direction générale de la police judiciaire bâtie selon le même principe que la direction générale de la sécurité intérieure en matière de lutte antiterroriste. Soit une structure directement rattachée au ministre de l’intérieur, sorte de serveur centralisé de la lutte contre le crime organisé. Une nouveauté, assure l’association, qui « pourrait voir le jour à budget constant, avec une réaffectation et une réorientation des effectifs et des moyens actuels des services de police judiciaire ».
Depuis décembre 2023, un vaste mouvement de réorganisation a placé tous les services de police sous les ordres uniques d’un directeur départemental. Jusqu’alors, un « patron » dirigeait chaque service (police judiciaire, sécurité publique, police aux frontières, renseignement). En se trouvant versée dans ce « pot commun » à dimension départementale, la police judiciaire aurait, selon les détracteurs de la réforme, perdu de sa technicité et se retrouverait cantonnée aux étroites limites de chaque département.
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