Comment avoir davantage de médecins, alors que les déserts médicaux s’aggravent sur de nombreux territoires ? En faisant un pas de plus pour augmenter encore le nombre d’étudiants en médecine, ont répondu les sénateurs, en adoptant, mercredi 18 juin, une proposition de loi visant à « améliorer l’accès aux soins par la territorialisation et la formation » ; quand bien même les effets ne seront perceptibles que dans une décennie, une fois achevées les études de ces futurs praticiens.
Le texte, voté en première lecture à l’Assemblée nationale en décembre 2023, et porté alors par Yannick Neuder – alors député (Les Républicains, LR) de l’Isère, il est aujourd’hui ministre de la santé –, prévoit, dans son article premier, de renforcer la prise en compte des « besoins de santé du territoire » pour fixer le nombre d’étudiants autorisés à poursuivre en médecine, celle des « capacités de formation » n’intervenant qu’à « titre subsidiaire ». Soit un ordre de priorité accentué. Les agences régionales de santé et les conseils territoriaux de santé pourront, s’ils considèrent que les capacités d’accueil sont insuffisantes, appeler une université à « mettre en œuvre des mesures visant à [les] accroître ».
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