François Bayrou peut être soulagé. Lui, si préoccupé depuis des années par l’ampleur de la dette française, ne sera pas le premier ministre d’une France ravalée parmi les Etats « simple A », ceux dont la signature financière est jugée moyenne. Du moins pas dans l’immédiat. Malgré la détérioration des finances publiques et la difficulté de la France à redresser le cap, la société américaine Fitch a décidé, vendredi 14 mars, de maintenir à AA− la note accordée à la dette publique tricolore, l’équivalent d’un 17 sur 20. La France garde donc son « double A » chez Fitch comme chez S&P et Moody’s, les deux autres grandes agences de notation mondiales.
Le ministère de l’économie a immédiatement pris note de cette bonne nouvelle, en promettant de « poursuivre » le redressement des comptes. « La résorption de nos déficits est une priorité », affirme Bercy.
Le couperet n’est pas passé loin. En octobre 2024, Fitch avait confirmé la note AA−, tout en l’assortissant d’une perspective négative. Elle ouvrait ainsi la porte à une possible dégradation si les perspectives de croissance s’assombrissaient nettement, si la compétitivité s’affaiblissait ou si le gouvernement se révélait incapable de « mettre en œuvre un plan crédible d’assainissement budgétaire à moyen terme ».
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