« Traquer des noms juifs et les supprimer, ça ne vous rappelle pas quelque chose ? » La question, en lettres capitales, se déploie sur les centaines d’affiches que Daphné Hubelé et des membres de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) ont placardées sur les murs des campus de l’université Paris-I-Panthéon-Sorbonne, lundi 15 septembre au soir.
En cette rentrée, deux actes antisémites sont survenus dans des groupes de discussion entre étudiants, ce qui conduit la représentante de l’UEJF à dénoncer leur « banalisation », dans une vidéo publiée sur Instagram invitant la communauté universitaire à « réagir ».
Des étudiants juifs de première année de licence d’économie ont été exclus, lundi, d’un groupe de discussion qu’ils partagent avec leur promotion sur le réseau Instagram. La raison : « leur supposé sionisme, plus vraisemblablement leur prétendue appartenance religieuse », relate la présidence de l’université dans un communiqué transmis mardi, où elle annonce avoir saisi le procureur de la République et vouloir engager des poursuites disciplinaires. Contacté mercredi, le parquet de Paris n’avait pas encore reçu la saisine.
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