Ecrire une lettre de motivation en un clic, transformer sa photo en dessin dans le style des studios Ghibli, guider une voiture autonome ou optimiser la maintenance d’une station d’épuration : chaque jour, l’intelligence artificielle (IA) gagne du terrain dans la vie de la cité et les conséquences de ce déferlement en matière de consommation énergétique sont colossales.
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a publié, jeudi 10 avril, un rapport sur ce thème, en usant d’un comparatif éclairant : d’ici à 2030, la consommation d’électricité des data centers, nécessaires pour entraîner et déployer des modèles d’IA, sera équivalente à la consommation totale du Japon. Aujourd’hui, un centre de données classique utilise autant d’électricité que 100 000 ménages. Ce sera vingt fois plus pour les géants actuellement en construction. Ces nouvelles cathédrales informatiques sont appelées à jouer un rôle systémique sur le plan énergétique qu’il est urgent de prendre en compte.
Selon l’AIE, d’ici à 2030, les data centers aux Etats-Unis consommeront plus que l’ensemble des industries électro-intensives du pays, de la sidérurgie à la chimie en passant par les cimenteries. Evidemment, cette augmentation de la consommation va entraîner en parallèle une hausse significative des émissions de CO2. Mais cela dépendra du « mix » énergétique choisi pour faire face à ces besoins.
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